A moi seul bien des personnages, Jonh Irving

J’ai pris ce roman un peu au hasard et surtout pour me donner bonne conscience après avoir emprunté le même jour les deux derniers tomes de Hunger games. Il me fallait dans ma pile un truc un peu plus adulte et celui-ci me semblait parfait pour tenir ce rôle. Je savais qu’il avait connu un très bon succès critique mais je ne m’étais pas plus que ça penchée dessus. Je n’avais donc aucune idée du sujet abordé au creux de ses pages et j’avoue que le choc de la découverte fut total. Je ne m’attendais pas à ça et j’ai été transporté de la première à la dernière ligne. Peut-être est-ce dû à son entrée en matière qui met en scène une bibliothèque et sa bibliothécaire? Possible… mais au de-là de ça le sujet et le style de l’auteur m’ont conquise et c’est à regret que j’ai abandonné Billy et son monde.

irving

Billy Abbot, un écrivain au crépuscule de sa vie, revient sur son éveil et son parcours amoureux. Il faut dire qu’il y a beaucoup à dire sur la matière, notre narrateur est loin d’avoir eu des expériences amoureuses classiques. En effet, ses premiers émois amoureux ont pour objet son beau-père puis un camarade de classe qui le martyrise ainsi que la fameuse bibliothécaire femme mûre aux petits seins juvéniles. A l’âge adulte, il assumera pleinement ses relations avec des hommes, des femmes mais également des transgenres.

Ce roman est donc un récit d’initiation sentimental mais aussi  une quête identitaire d’un jeune homme puis d’un écrivain au passé familial flou et aux histoires d’amours à jamais inassouvies.

On traverse plus d’un demi siècle d’histoire américaine à travers l’évolution des moeurs sexuels, l’épisode le plus tragique et le plus vibrant étant la découverte du SIDA dans les années 1980.

Autant j’avais eu beaucoup de mal à avancer dans le Monde Selon Garp, que j’avais beaucoup apprécié mais trouvé difficile, autant avec A moi seul bien des personnages je n’ai eu qu’à me laisser porter par l’écriture subtile pleine d’humour et de tendresse d’Irving. Jamais de scènes crues, on est jamais mis dans la position du voyeur par l’auteur.

Vous aimerez si vous êtes à la recherche d’un roman d’initiation moderne, d’une fresque étalée sur plus d’un demi-siècle, si vous avez succombé à Middlesex de Eugenides.

moisamericain

allez faire un tout chez noctembule 🙂 (lien dans le blog roll)

7 réflexions sur “A moi seul bien des personnages, Jonh Irving

Laisser un commentaire